À NOS LOUSTICS – RIVALITÉ ET JALOUSIE AU SEIN DE LA FRATRIE 👧👦👧👦

À nos Loustics,

Il y a quelques mois, je regardais des enfants jouer au sein d’un bac à sable dans un parc parisien. Sans arrêt, ils se détruisaient mutuellement leurs châteaux de sable.

Désemparée et agacée leur maman finit par leur intimer: ça suffit on rentre à la maison les garçons !

Si fratrie rime avec amour ce mot rime aussi avec tensions, disputes et jalousie. Aujourd’hui, j’ai choisis de vous aider à mieux comprendre ces éléments en vous donnant quelques pistes éducatives. Que sont les rivalités fraternelles ? Elles sont un genre de concurrence ou d’animosité entre enfants d’une même famille. Les liens fraternels sont souvent complexes et dépendent de plusieurs facteurs. Parmi eux: le traitement parental, l’ordre de naissance, la personnalité, ou la place au sein de la famille. La rivalité fraternelle peut être exacerbée dans certains cas. Par exemple, entre des enfants du même âge ou du même sexe, ou bien lorsqu’un enfant est surdoué. Dans tous les cas la rivalité existe pour une seul raison: les frères et/ou soeurs passent plus de temps entre eux qu’avec leurs parents. 

Les conflits d’une fratrie sont nécessaires pour l’apprentissage des enfants et le développement de leurs relations sociales.

L’influence des frères et soeurs est bien plus grande que nous l’imaginons. Ce que nous partageons dans l’enfance nous imprègne tous profondément. Entre fusion et rivalité, la fratrie construit son identité et sa personnalité. Tout commence à l’arrivée d’un deuxième enfant, un drame pour l’aîné, qui perd son unicité. Pour Freud « il apprécie exactement le tord que va lui faire le petit étranger ». D’emblée, l’affection manifestée envers le plus jeune, est teintée de jalousie, de haine, de voeux de mort parfois exprimés avec la plus grande candeur.

Si vous êtes dans cette situation je vous invite à dialoguer avec votre aînée. Tout d’abord, l’amour que vous lui portez ne sera pas remis en question. Il est nécessaire de l’inclure dans le développement du nouveau-né: il peut vous assister lors du bain, lui choisir ses vêtements ou lui lire une histoire. Il faut comprendre que le lien du sang n’implique pas forcément une relation privilégiée pour une fratrie. 

Nicole Prieur, philosophe et psychothérapeute, souligne que: « Naître frère, naître soeur c’est à dire appartenir à une fratrie ne suffit pas à instituer la fraternité, ce lien fortement idéalisé par la société et les parents eux-même. Depuis la nuit des temps, le lien fraternel pose question. La bible, par exemple met en scène des rivalités et jalousies dont le processus demeurent étonnement actuels, et les blessures qui y retentissent sont tout à fait identiques à celles que vivent les frères et soeurs contemporains »

Heureusement tout n’est pas perdu et c’est vous, parents qui jouez le rôle principal ! En effet, vous déterminez les règles du vivre ensemble. Ni le frère, ni la soeur n’a de pouvoir sur l’autre et ne peut se rendre justice par lui-même. C’est vous qui leur permettez de trouver leur place ! 

J’en viens donc à ceci: cessons de croire en l’égalité dans la fratrie ! En réalité, aucun enfant ne représente la même chose pour ses parents: chaque enfant est unique. Il est essentiel de faire valoir cette singularité sans y porter des jugements et sans instaurer une concurrence. Par exemple, en accordant un temps privilégié et exclusif à chacun de vos enfants. Cela renforce l’individualisation de chacun, le sentiment d’exister et d’être important. Les liens d’une fratrie sont d’autant plus solides lorsque la personnalité de chacun y est reconnu.

Mettez en évidence la complémentarité et la richesse des différences de vos enfants. Si l’un est bruyant et parfois agaçant il est peut être le plus créatif. Certes, son comportement est gênant mais la famille se réjouit de la bonne humeur qu’il insuffle. S’il n’existe pas de formule magique pour contrôler la jalousie fraternelle, il est important de la rendre visible et de ne pas minimiser les mauvais actes de nos enfants. Empêcher son enfant d’exprimer sa vulnérabilité peut se transformer en angoisse et se retourner contre lui. Plus tard, il est probable que de telles situations se reproduisent entre ses enfants et les enfants de son frère ou sa soeur par exemple.

Il s’agit de la transmission transgénérationnelle des traumatismes familiaux. 

Selon les experts de la psychanalyse, les rivalités et les rancœurs de l’enfance demeurent intactes au fil du temps, prêtes à bondir à chaque instant. D’autant plus que le non-dit occupe une place importante. Mon conseil: veillez à ce que les conflits de vos enfants se règlent en évitant à tout pris le non-dit. J’ai vu des parents incapables de recevoir tous leurs enfants ensemble tellement leurs relations s’étaient détériorées. Dans un cas pareil, seules la thérapie familiale ou la médiation sont les solutions. 

En naissant nous recevons un «grand livre » des dettes, des mérites, des valeurs, des règles, des missions de la famille. Nous devons faire fructifier ce patrimoine, en régler les dettes, et en perpétuer les valeurs…

Je serai auprès de vous très prochainement, 

En attendant cheminons sereinement avec nos enfants, 

Lys, Coach Familial Ma Nannie +

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